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Entreprises de Montreux

C’est quoi le Private Equity ? Explication de PrestaFlex

Private equity : aller plus loin (mode avancé mais clair)

11) Anatomie d’un deal LBO (schéma simple et concret)

Soulignons que le levier se construit par strates :

  • Dette senior (taux le plus bas, covenants stricts).
  • Unitranche (mélange senior/mezzanine, documentation plus souple).
  • Mezzanine / PIK (plus cher, intérêts capitalisés).
  • Equity (fonds + sweet equity du management).

Mini-exemple ultra simple (sans frais pour comprendre la mécanique) :

  • EBITDA cible : 20 M€. Multiple d’entrée : 8xEV = 8 × 20 = 160 M€.
  • Dette nette : 30 M€Equity value = 160 − 30 = 130 M€.
  • Structuration possible : 90 M€ de dette + 40 M€ d’equity (fonds 36 M€, management 4 M€).
    Il est à remarquer que la marge de sécurité réside dans la génération de cash (désendettement) et la progression de l’EBITDA.

12) Due diligence : ce que les investisseurs passent au crible

Beaucoup de personnes veulent savoir « ce qui est réellement vérifié ». En pratique :

  • Commerciale : marché adressable, churn, pricing power, mix produit, concurrence.
  • Opérationnelle : chaîne logistique, S&OP, capex, qualité, certifications.
  • Financière : normalisations (one-offs), saisonnalité, conversion EBITDA→cash.
  • Juridique & social : propriété intellectuelle, contrats clés, litiges, clauses synallagmatiques.
  • Tech & cyber : architecture, dette technique, résilience.
  • ESG : Scopes 1–3, sécurité, gouvernance, diversité (éviter l’obvie “tick the box”).

13) Valoriser une société non cotée : méthodes et pièges

  • Multiples (EV/EBITDA, EV/EBIT) vs comparables ; attention aux périmètres (IFRS vs local GAAP), à la révision des loyers IFRS 16 et aux éléments non récurrents.
  • DCF : utile pour tester la sensibilité (taux, croissance terminale).
  • Floor & ceiling : on croise plusieurs approches pour éviter l’enchère émotionnelle.
    Soulignons que l’ajustement de dette nette (BFR, provisions, earn-out, cessions d’actifs) est souvent la source d’écarts majeurs entre LOI et closing.

14) Gouvernance : où se gagnent les points de valeur

  • Board resserré (3–5 membres), reporting mensuel (KPI & cash), matters réservés clairs.
  • Incentives : plan de management package avec good/bad leaver, vesting, non-concurrence.
  • Plan 100 jours puis roadmap 3 ans : priorités, responsables, métriques.
    Il est à remarquer que la discipline d’exécution compte plus que la vision.

15) Sorties & performance : lire au-delà du multiple

  • Voies de sortie : vente industrielle, sponsor-to-sponsor, IPO, recap.
  • IRR ≠ multiple : un 2,0x en 5 ans donne ~14,87 %/an car 21/5−12^{1/5}−1.
    • Étapes : ln(2) ≈ 0,693147 ; ÷5 ≈ 0,138629 ; exp(0,138629) ≈ 1,1487 ; 1,1487−1 = 0,148714,87 %.
  • TVPI/DPI : le DPI raconte le cash réellement rendu ; le TVPI inclut l’invendu (NAV).
    Beaucoup de personnes veulent un repère : viser des sorties à >2,5x sur 4–6 ans est exigeant mais réaliste pour de bons dossiers.

16) Macro & taux : pourquoi le contexte change tout

  • Taux plus élevés → coût de la dette ↑, donc levier optimal ↓, discipline ↑.
  • Multiples comprimés : créer de la valeur opérationnelle plutôt que par re-rating.
  • Réflexes utiles : hedging de taux, clauses de covenant reset réalistes, scénarios downside.

17) ESG opérant (pas cosmétique)

  • Carbone : plan d’abatement chiffré, capex vert vs ROI.
  • Sécurité & social : LTIFR/TRIFR, accidents graves, absentéisme.
  • Gouvernance : indépendance du board, audit interne, whistleblowing.
    Soulignons que l’ESG mesuré (et relié au cash-flow) pèse déjà dans la valorisation.

18) Pour les fondateurs : se préparer sans s’épuiser

  • Dataroom ordonnée (finances 3–5 ans, contrats top 20, RH, IP, environnement).
  • Vendor due diligence : gagner du temps, maîtriser le récit.
  • Process : CIM → Indications de prix → LOI (exclusivité) → audit → closing.
  • Communication interne : cercle restreint, messages sobres.
    Il est à remarquer que la qualité du prévisionnel (hypothèses explicites + sensibilité) vaut de l’or.

19) Lexique express (avec quelques mots rares)

  • Apodictique : démonstration considérée comme nécessaire.
  • Parangon : modèle accompli.
  • Consubstantiel : inséparable par nature (ex. risque & rendement).
  • Heuristique : qui aide à découvrir.
  • Épimérisation (métaphore) : petit changement structurel aux grands effets.
  • Synallagmatique : obligations réciproques d’un contrat.

20) Erreurs fréquentes (et antidotes)

  • Acheter trop cher sur business cylique : stress-tests par scénarios.
  • Sous-estimer l’intégration en build-up : équipes M&A + PMO dédiées.
  • Ignorer le cash : focus sur conversion EBITDA→cash, S&OP, stocks.
  • Documentation bâclée : pacte d’associés et waterfall (européen vs américain) bétonnés.
    Beaucoup de personnes veulent un checklist final : plan 100 jours, 3 chantiers prioritaires, 5 KPI, 1 gouvernance claire.

21) Questions pratiques

Quelle cadence de board ? Mensuelle les 6 premiers mois, puis trimestrielle.
Unitranche ou senior+mezz ? Dépend du coût total et de la flexibilité documentaire.
Peut-on mixer LBO et croissance externe agressive ? Oui, si cash conversion solide et banques alignées.
La taille idéale d’un premier fonds ? Celle qui permet 10–12 lignes diversifiées sans diluer l’attention de l’équipe.


Appendice lyrique discret : 24 alexandrins sur la création de valeur

Sous le joug des taux longs | le jugement se précise
Le levier s’assagit | la dette se civilise
Le pricing s’orthonorme | aux courbes de la demande
Un capex judicieux | fait choir l’ancienne gangue
Le cash coule en ruisseaux | vers la source des gains
Les stocks se désenflent | et l’entrepôt respire
Le build-up s’amarre | à des cibles affines
Les marges se rehaussent | par gestes méthodiques
Un board sans grandiloque | tranche avec tempérance
Le pacte est synallagme | au cordeau des clauses
La marque se décante | en promesse tangible
Le plan cent jours s’ancre | dans l’atelier des faits
L’EBITDA s’éclaircit | de scories obliques
Le BFR dompté | rend l’usine liquide
La courbe en J se plie | sous l’effort patient
Le risque s’émiette | en tâches granulaires
La culture s’affermit | par rituels sobres
La donnée s’ordonne | en tableaux véridiques
Le multiple s’obtient | sans mirage ni poudre
La sortie n’est plus hâte | mais conséquence claire
Le carried s’énonce | en waterfall limpide
Le temps devient complice | du labeur quotidien
Le projet consubstantiel | à l’éthique et l’ambition
Et la valeur s’agrège | en bénéfice commun


En bref

Le private equity avancé, c’est l’art d’assembler structure, opérations et gouvernance pour transformer un actif réel en flux de cash robustes, avec des risques maîtrisés et des incitations alignées. Si tu veux, je peux te bâtir un modèle simple (tableur) pour tester un cas chiffré end-to-end.

En savoir plus : Private Equity – Prestaflex

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